Conclusion

Pourquoi tant d'efforts et tant de peine pour chercher à atteindre nos buts ?  N'est-ce pas parce qu'atteindre un objectif longtemps recherché, par nos propres forces, nous remplit de bonheur ?

"À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire", fait dire Corneille au Comte dans Le Cid (1637), nous signifiant que la prise de risques et la lutte contre les obstacles nous procurent un plaisir particulier : la victoire ne vaut que si elle est difficile.

Mais cette recherche d'aventures peut aussi être interprétée, comme le fait Pascal, comme une vaine tentative pour s'oublier soi-même et oublier par là notre propre condition.

Par ces deux points de vue diamétralement opposés, l'action comme poursuite d'une fin peut aussi bien être comprise comme un accomplissement réalisant ou au contraire comme une illusion aliénante.